Une histoire de confinée, la mienne.

Comment ai-je vécu ce confinement ?

Lorsque l’on nous a annoncé qu’on allait être confiné 15 jours, je me suis d’abord dit : “mais qu’est ce que c’est ce truc ?”

Puis la peur m’a traversé en vue de cette “chose” qui m’était, jusqu’à lors, inconnue.

Dans un second temps, et assez proche du premier, je me suis laissée traverser par : STOP la peur n’a jamais été positive, ni constructive ; « ANA essaie donc plutôt de penser à des belles choses qui t’animent afin d’enrayer cet état de peur », me suis-je dis.

De toutes les façons tout est flou et ce que l’on nous dit l’est aussi. Nous ne savons pas vers quoi nous allons.

J’ai ainsi compris que le confinement était AUSSI une invitation à faire le point. En tout cas, pour ma part, il m’a permit de faire un point sur ma vie personnelle comme professionnelle.

Il m’a fallu changer mes habitudes, sortir d’un schéma que je m’étais construit, … sortir de certaines zones de confort, … Et finalement je suis très heureuse aujourd’hui.

 

La marque “Maison Ana Deman” était en stand by. Les japonais ayant préféré annuler ou reporter leurs commandes. Dans cet espace, disons silencieux, je n’avais plus le goût de poster des images sur les réseaux sociaux. Manque de sens ? Certainement.

Ce passage s’est dessiné à moi comme un reset, une nouvelle chance de faire table rase et de me poser les bonnes questions.

Puis m’est venue aussi en conscience la chance de pouvoir profiter de notre fils Basile (1an et 4 mois). De vivre les choses au présent et non pas avec un pied déjà dans le futur.

Des balades tous les jours avec lui. Observer avec attention notre enfant qui évolue. Il nous a suivit dans tout,…,bricolage, peinture, cuisine,… Et je ne peux que dire que ça m’apporte tellement de bonheur que de le voir joyeux à nos côtés.

Y compris les nuits un peu plus difficiles pour lui, et nous aussi. AHAHA la joie des jeunes parents. Mais tant mieux, vivre cela en confinement permet aussi d’aborder finalement avec plus de temps ces situations qui chamboulent, il faut le dire.

 

Chaque jour nous nous sommes consacrés à un petit bout de chantier du Phare du Bernard, un bonheur grandissant.

Peintures, ouverture de porte, plan béton, … Je suis à l’œuvre à tous les angles bien entendu !

Enfin, je me suis aussi permise de rêver de demain : comment sera mon demain, le mien et celui de mon entreprise ?

Alors forcément, une telle question invite à bien des remous. Il y a des jours avec et des jours sans. J’apprends à les accueillir et à ne plus résister.

C’est un bel apprentissage pour garder confiance en moi, de croire en ce que je fais et d’aller jusqu’au bout des choses.

Ce n’est pas une mince affaire, on passe par différents états émotionnels surtout quand le confinement passe de 15 jours à 1 mois 1/2.

« Tant mieux, ça me laissera encore plus de temps pour aller dans la profondeur des choses », me suis-je dis avec ironie. Et oui, ANA, pas le choix. J’ai même envie de dire : “plus le choix que de faire face à nous même”.

Alors aujourd’hui, je brûle encore mes peurs qui peuvent entraver mon rêve de demain et je laisse l’espace pour accueillir enfin le renouveau.

Ce que sera mon demain et celui de la Maison Ana, suivra, lors d’une prochaine histoire.

Avec tout mon amour pour cette période particulière.

Je ne peux que vous souhaiter de RE connecter à votre créativité.

LOVE